La République de Macédoine ne tirera aucune fierté de faire tout simplement valoir une dénomination qu’elle n’a d’aucune façon usurpée. Par contre, céder devant le dictat grec serait vécu sinon comme une humiliation, du moins comme une soumission à la loi du plus fort. Il est rare que celle-ci puisse se substituer à la Raison sans créer dans les esprits des dommages irréparables relevant au mieux d’un ressentiment indélibile marquant les générations actuelles et à venir.

Trouver une sortie honorable aux grecs qui se sont fourrés tous seuls dans ce bourbier est aussi une nécessité. Pourquoi ne pas transformer ce différent en accord constructif, par exemple sur des recherches archéologiques qui laisseraient une place importante aux équipes grecques, sur des accords économiques profitant aux 2 pays et sur un recentrage de la République de Macédoine sur sa diversité culturelle (macédonienne, albanaise, Rom, turque, etc.) bien plus représentative de ses vraies valeurs et de sa richesse patrimoniale que des représentations kitsch d'Alexandre.

Il n'existe qu'une République de Macédoine et qu'une seule province grecque de Macédoine.

Imposer à la République de Macédoine de se dénommer "République de Macédoine du Nord" n'empêchera pas leurs voisins  grecs - et qui le souhaite - de nommer simplement "Macédoine" la province grecque du même nom.

Il faut bien comprendre que le terme "Macédoine" n'a pas le même sens de part et d'autre de la frontière. Quand il représente une patrie et une diversité de cultures bien vivantes pour les uns, il représente une histoire glorieuse disparue depuis 2400 ans pour les autres.

Mais nul ne peut prétendre avoir l'exclusivité de l'usage de son nom.

Les macédoniens de RdM ne parlent pas le macédoniendunord, leur musique n'est pas marcédoniennedunord, leur pays n'est pas la "Macédoine du Nord".

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